Séance 8 : l'utopie pour améliorer le monde
Séance 8 : la fiction pour améliorer le monde : les utopies et contre-utopies
- Cherchez l’origine et le sens du mot « utopie ». Qui l’utilise pour la première fois ? Et qu'est-ce qu'une uchronie ?
- Que raconte le roman intitulé Utopia ?
- Cherchez maintenant d’où vient le mythe de l’Eldorado. Qu’associe-t-on à ce terme ?
L'utopie selon Thomas MORE et VOLTAIRE :
- Lisez maintenant les deux extraits de la fiche ci-dessous (Thomas MORE et VOLTAIRE) : en quoi ces sociétés semblent-elles idéales ? Vous pouvez par exemple répondre sous forme de tableau, comme ci-dessous.
Utopia, Thomas MORE | Candide, VOLTAIRE | |
Organisation des villes | ||
Organisation sociale | ||
Richesses |
- Cherchez d’autres romans qui présentent des utopies.
Pour aller plus loin : vous pouvez visiter l'exposition de la Bnf sur les utopies :
Un avenir radieux :
Lisez le texte de Louis-Sébastien MERCIER, L’An 2440 (dans le manuel de français p.513).
- En quoi sa vision de l’avenir est-elle utopique ?
- Par contraste, quelle image donne-t-il de ses contemporains ?
- Rédigez un paragraphe pour expliquer quel est l’intérêt d’inventer une société idéale dans un récit.
Certaines de ces sociétés « idéales » sont pourtant très loin de ce qu’on imagine d’un monde parfait… Souvenez-vous de 1984 de G. ORWELL, ou encore du Meilleur des Mondes d’Aldous HUXLEY. Comment appelle-t-on ces utopies inversées ?
Connaissez-vous des films qui décrivent de pareilles civilisations ?
Pour aller plus loin :
Certains peintres et architectes ont imaginé des sociétés idéales et tenté de les réaliser.
La saline royale d'Arc-et-Senans
La Cité radieuse de Le Corbusier à Marseille
Si vous le souhaitez, vous pouvez m’envoyer une courte vidéo dans laquelle vous présenterez une autre utopie architecturale.
Martini, La Cité idéale, XVe siècle
Un petit jeu pour finir :
Saurez-vous reconnaître les films dystopiques dont sont issues les images ci-dessous ?
Vous pouvez proposer vos réponses en commentaire à la fin de l'article !
A RETENIR :
La description d’une société idéale a rarement pour objectif de seulement faire rêver… Si l’auteur imagine une telle société, c’est avant tout pour dénoncer ce qui ne va pas dans la civilisation qu’il connaît, et pour proposer une vision dans laquelle les problèmes majeurs (inégalités, intolérance…) ont trouvé une solution. Ces sociétés idéales ne sont possibles que parce que chacun accepte l’ordre établi et fonctionnent « en vase clos », sont coupées du monde et gardent les frontières fermées.
Mais bien souvent, ces organisations sociales cachent des problèmes graves, notamment d’atteinte au libre arbitre. Car souvent, les romans mettent l’accent sur les dysfonctionnements de ces sociétés qui tournent au cauchemar. Il s’agit alors de mettre en garde les lecteurs contre des dérives possibles de nouvelles technologies par exemple. Ainsi, Le Meilleur des mondes est écrit pour mettre en garde contre la technique de l’eugénisme (sélection des embryons) – le frère d’Aldous Huxley était biologiste ; Ravage de Barjavel prévient du danger d’une trop grande dépendance à l’électricité.
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